Plusieurs dizaines de militant.e.s se sont mélangé.e.s mardi 12 juillet aux femmes de chambre lutte de l’Hôtel Ibis Batignolles à Paris.

Ces femmes de chambre, salariées de la société de sous-traitance STN, sont en grève illimitée depuis le Mercredi 17 juillet pour les revendications suivantes :

  • L’embauche des salariés de la sous-traitance STN GROUPE par L’hôtel IBIS BATIGNOLLES avec reprise de leur ancienneté.
  • Le passage à temps complets des temps partiel et des CDD en CDI
  • L’arrêt des mutations des salariées partiellement inaptes et des mutations non justifiées de manière générale.
  • L’arrêt du harcèlement
  • Le versement d’une indemnité nourriture égale à 7,24 € par jour travaillé (2 Minimum Garanti) et d’une prime de lit supplémentaire de 2€ par lit
  • L’installation d’une pointeuse électronique infalsifiable avec remise d’un relevé horaire hebdomadaire à chaque salarié.
  • Une prime de nettoyage et repassage des vêtements de travail égale à 22 € par mois (1€ par jour travaillé) et fourniture de 2 tenues de travail par an en coton.
  • Le classement en catégorie B de l’ensemble des salariés de STN GROUPE ; Femmes de chambre, équipiers : AQS1B, AQS2B après 2 ans, AQS3B après 5 ans ; Gouvernantes : CE1, CE2 après 2 ans, CE3 après 5 ans
  • La suppression de l’abattement illégal de 8%.
  • La suppression de la clause de mobilité.
  • Une prime d’habillage-déshabillage 250 € par an.
  • Le remboursement des transports à 100%.
  • La diminution de la cadence indicative du nombre de chambres à 2 chambres 1/ à l’heure.
  • L’élection de deux délégués de proximité de la société STN GROUPE au sein de l’hôtel
  • Le paiement des jours de grève

Ce conflit fait suite aux nombreuses grèves victorieuses menées dans les hôtels parisiens par les femmes de chambres victimes de la sous-traitance.

Les cadences de travail sont particulièrement dures dans cet établissement dans lequel les salariées témoignent d’un état de fatigue physique et mentale particulièrement inquiétant. L’une d’entre elles a porté plainte contre le viol qu’elle a subi en mars 2017 de la part du directeur de l’hôtel, licencié depuis lors. La salariée est toujours en arrêt pour accident de travail.

Les autres continuent de faire 30 à 40 chambres par jour…

Déterminées, les grévistes se disent prête à tenir le temps qu’il faudra. L’union départementale CGT de Paris leur apporte tout son soutien !