Notre Dame de ParisCommuniqué de presse, 24 juillet 2020

Nous dénonçons les propos erronés et irresponsables  du général GEORGELIN relatifs à l’emploi du plomb  dans la reconstruction de la cathédrale.

Nous, collectif « plomb à Notre-Dame », tenons à dénoncer les propos erronés et irresponsables du général GEORGELIN, relatifs à l’emploi du plomb, pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, tels qu’ils apparaissent dans une dépêche de l’Agence France Presse en date du 22 juillet 2020.

Dans cette dépêche, il est indiqué que le général a affirmé « tous les toits des grands monuments de Paris et des grandes cathédrales françaises sont en plomb ». S’agissant des cathédrales, cette affirmation est totalement fausse. Suite aux incendies des cathédrales de Chartres, Strasbourg et Metz, les toitures en plomb ont été abandonnées pour des raisons de sécurité incendie au bénéfice de toitures en cuivre (le plomb fond à 327 degrés, le cuivre fond à 1 085 degrés).

Si la toiture de la cathédrale Notre-Dame de Paris avait été en cuivre, en avril 2019, la propagation de l’incendie aurait pu être limitée, les dégâts causés à l’édifice auraient été moindres et il n’y aurait eu aucune contamination au plomb dans la cathédrale, dans les quartiers avoisinants, à l’Hôtel-Dieu (toujours pas décontaminé à ce jour), sur la ville de Paris et une partie significative de l’Ile-de-France. Il y a tout lieu de croire que les travaux de réparation seraient déjà engagés.

D’autre part, le général affirme « il y a des moyens de traiter le plomb de façon à ce qu’il ne soit pas une atteinte à la santé ». Ceci est totalement faux et erroné. Nous mettons publiquement au défi le général GEORGELIN de présenter ces moyens … qui n’existent pas !

Enfin, le général indique : « nous reconstruirons la couverture du grand comble en plomb, quels que soient les combats qu’il faudra mener ». Nous rappelons au général GEORGELIN que la reconstruction de la cathédrale de Paris n’est pas une opération militaire susceptible d’être engagée « quels que soient les combats qu’il faudra mener » et nous lui faisons part de notre détermination intacte à faire prévaloir les impératifs de santé publique et de sécurité même de l’édifice, notamment pendant les travaux et en cas d’incendie, en vue d’obtenir du Président de la République que l’emploi du plomb soit totalement prohibé dans la reconstruction de Notre-Dame de Paris.

Association Henri Pézerat
Union départementale CGT
Association des Familles Victimes du Saturnisme