Les manifestant•es se sont donnés rendez-vous à Paris, samedi 23 janvier, pour défendre leurs emplois.

Retour en couleurs sur une belle initiative qui se poursuit par les luttes en cours dans les entreprises et qui prépare la journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations, le 4 février 2021.


Manifestation nationale à Paris,
le 23 janvier, pour défendre l’emploi

La situation de l’emploi est dramatique partout en France, avec son cortège d’annonces de suppressions massives d’emplois. La crise sanitaire sert de prétexte au capitalisme pour se restructurer, au patronat pour licencier.

À Paris, ce sont les secteurs du commerce, des hôtels-cafés-restaurants, des services, du tourisme, de la presse, de la culture et du spectacle qui sont particulièrement touchés par les plans de licenciements collectifs.

L’UD CGT de Paris a proposé en décembre, lors de son audition par la commission des finances du Conseil de Paris, la tenue d’une conférence parisienne sur l’emploi, tripartite, associant organisations syndicales, organisations patronales et institutions (Ville, Préfecture, Direccte, etc.). A ce jour nous n’avons pas été entendus.

Les salarié.e.s de TUI, avec leur syndicat CGT, ont dès l’été 2020 cherché à rassembler tous les salariés menacés dans leur emploi. Eux-mêmes ont subi la violence de l’annonce du plan de licenciement de 600 salariés sur un total de 900, le 17 juin dernier. 

Nous constatons une dynamique dans la préparation de la manifestation nationale du 23 janvier à Paris, date de rassemblement des salariés menacés dans leur emploi, avec des entreprises tant industrielles que du tertiaire, comme Total (en grève à la raffinerie de Grandpuits), Sanofi, GE, Renault, Bridgestone, SKF, Auchan, … et TUI, bien entendu.

De nombreuses organisations syndicales appellent à cette manifestation nationale, samedi 23 janvier à 14H, de l’Assemblée nationale vers le MEDEF. Des partis politiques et des élus la soutiennent et seront présents à cette manifestation.

Pour arrêter tous les licenciements, pour maintenir et créer des emplois répondant aux besoins de la population, ce 23 janvier marquera le début d’un mouvement dont une suite rapide sera la journée d’action nationale interprofessionnelle unitaire du 4 février.

Paris, le 20 janvier 2021

Télécharger le communiqué de presse.


Amplifions les mobilisations sectorielles !
Convergeons le 23 janvier pour l’emploi !
Et le 4 février nationalement !

La commission exécutive de l’union des syndicats CGT de Paris a adopté l’appel suivant.

Interdiction des licenciements
Pour une politique garantissant le plein-emploi

La politique du gouvernement ne mène à rien de bon pour les travailleur•euses. Ses mesures engraissent toujours plus ceux qui en ont déjà trop dans les poches. 

D’un côté, l’État aide financièrement les patrons par diverses mesures – notamment ceux des grandes entreprises qui ont su en tirer toutes les bénéfices –. De l’autre, il a décidé de payer le chômage partiel – dû aux mesures sanitaires qu’il a prises – par nos cotisations, et non par des aides spécifiques prélevées sur le capital.

Les salarié•es, et leurs familles, subissent de nombreux licenciements. Les travailleur•euses paient donc trois fois la facture : une première par la ponction de leurs cotisations chômage, une deuxième par la perte de leur emploi et/ou de leurs droits et une troisième par les impôts. C’est inhumain ! C’est inacceptable !

La colère monte contre les mesures du patronat et du gouvernement dans tous les secteurs. Et cette colère est juste ! 

Le spectacle se mobilise le 19 janvier ; la santé le 21 janvier ; l’énergie les 19 et 28 janvier et les 4, 9 et 18 février ; l’éducation nationale le 26 janvier… Les mouvements de grève contre les licenciements se multiplient : TUI France (voyagiste), Grandpuits (pétrochimie), L’Équipe (presse)… La mayonnaise monte… Le pouvoir a peur : il le montre par toutes les dispositions liberticides qu’il adopte.

Les TUI France, attaqués par un plan prévoyant le licenciement de deux tiers des salarié•es, a lancé un appel à la mobilisation pour faire converger toutes ces luttes invisibles contre les licenciements, qui sont catastrophiques pour les travailleur•euses et leurs familles.

L’union des syndicats CGT de Paris partage ce besoin de convergence si nous voulons gagner un avenir meilleur pour les jeunes, pour les travailleur•euses, pour les retraité•es. Elle appelle donc les Parisien•nes à participer massivement à la manifestation du samedi 23 janvier.

L’union des syndicats CGT de Paris avait demandé, il y a quelques mois, l’ouverture d’une négociation tripartite – patronat, pouvoirs publics, syndicats – pour lutter contre le plan de destruction des emplois à Paris. Faisant mine de n’avoir rien entendu, Mme Hidalgo veut organiser une conférence pour l’emploi avec… le patronat seulement. Nous rappelons à la maire de Paris que, sans salarié•e, il n’y a pas de patron. Nous revendiquons l’organisation, dans les plus brefs délais, de cette négociation tripartite, un « Grenelle parisien de l’emploi ».

Pour continuer, l’union des syndicats CGT de Paris appelle à faire monter les revendications dans les entreprises et les services publics, au travers des différentes mobilisations d’entreprises, sectorielles et territoriales.

Faisons du 4 février une grande journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations pour le plein-emploi, le développement des services publics, les salaires et les pensions.

Paris, le 14 janvier 2021

Télécharger l’appel.