Alors que les politiques libérales font partout la démonstration de leur inefficacité, les gouvernements successifs ont lancé, depuis plusieurs années, une vaste offensive contre tous les services publics. Dans nos quartiers les espaces d’accueils ferment, les moyens diminuent et ce sont les habitant•e•s qui en subissent les conséquences.

Ça déraille dans le ferroviaire Après le transport de marchandises, c’est dans le transport de voyageurs que le gouvernement prépare l’ouverture à la concurrence et la privatisation des TGV et des Intercités mais aussi des transports du quotidien (TER, Transilien et RER), avec comme conséquences la fermeture de multiples lignes, l’augmentation des prix des billets, des dysfonctionnements nombreux et, évidemment, des suppressions de postes… Et dans nos quartiers, la fermeture des guichets. 4 boutiques sur 16 ont fermé en 2018 sur Paris. Dernièrement, le 1er mars, celle de Belleville a baissé le rideau malgré la mobilisation des riverains

La santé : pas pour tout le monde La santé accessible pour tous c’est une mesure de justice sociale et pourtant le fonctionnement des services publics est affaibli par la baisse constante des budgets, des mesures de privatisation, la recherche de la rentabilité qui, immanquablement, conduisent à la fermeture de services, la restriction de l’offre de soins, l’éloignement des centres de santé. Et chez nous, une médecine à deux vitesses. Le nord de Paris et sa banlieue proche recèlent beaucoup de précarité. S’attaquer aux hôpitaux Bichat et Beaujon c’est éloigner la population du soin et de la prise en charge, c’est une médecine à deux vitesses qui s’affiche sans honte.

La sécurité sociale : parcours du combattant Avec le développement des services numériques, partout des effectifs sont supprimés et des accueils physiques fermés : c’est notamment le cas des centres de la CPAM. En 2004, on comptait à Paris 45 accueils CPAM : il n’en existe plus que 13 aujourd’hui ! Parallèlement, les effectifs nationaux de l’Assurance Maladie sont passés de 103 000 en 2004 à 85 000 en 2017, et 3000 suppressions de postes supplémentaires sont prévues d’ici à 2022. Joindre un conseiller ou rencontrer quelqu’un pour vous aider devint un vrai parcours du combattant ! Dans notre quartier… Dernièrement, c’est le centre de La Chapelle situé rue des Fillettes qui a fermé, dans l’un des quartiers parisiens le plus en besoin de service public de proximité.