Il y a 2 ans, la direction de la SNCF programmait en catimini l’arrêt définitif du train des primeurs Perpignan – Rungis. 

Grace à la campagne initiée par les syndicats, les secteurs et la fédération CGT des Cheminots, de multiples mobilisations ont eu lieu à Perpignan et en Ile-de-France. En quelques mois, ce train qui devait disparaitre dans le silence, s’est imposé dans le débat public. 

Recevant le soutien de la population, de collectifs d’usagers, d’associations et d’élus politiques nationaux et des territoires, la démarche de La CGT a obligé le gouvernement à s’engager sur le maintien « Perpi-Rungis ». 

Le PERPI – RUNGIS de retour sur les rails ! 

Aujourd’hui, suite à l’appel à manifestation d’intérêt, il est annoncé le retour de la circulation de ce train en 2021. C’est pourquoi nous avons demandé audience au ministère pour avoir des éclairages sur l’avancement de ce dossier particulier, les conditions de remise en oeuvre de ce train et sa pérennité. 

Dans un contexte où les sujets environnementaux sont prégnants, les décisions politiques sont urgentes pour permettre le développement du FRET ferroviaire public et de sortir des logiques libérales qui ont conduit à son affaiblissement. 

Pour rappel, en 20 ans, le volume total de marchandises transportées a progressé de 10%, mais celui du transport ferré s’est effondré en passant de 17% à 9% en part modale. Si la part du transport de marchandise par train était aujourd’hui de 25% au lieu de 9%, la France diminuerait ses émissions de CO2, de 5 milliards de tonnes par an. Le Fret Ferroviaire est en effet 20 fois moins polluant que les poids lourds. Il est aussi 29 fois moins mortel que la route. 

La CONCURRENCE n’est pas la solution, mais bien le PROBLEME ! 

Au-delà du symbole, le « Perpi-Rungis » est symptomatique de la casse de l’outil public FRET SNCF organisée par la direction SNCF et les gouvernements depuis plus de 20 ans. Ils sont responsables de la casse du wagon isolé, du démantèlement de la plateforme multimodale de Rungis, de la fermeture de 262 gares FRET, de la suppression de milliers emplois. de la fermeture de 500 gares, 10 triages et de la réduction du parc wagons et locomotives, des fermetures de triages, d’augmentation des prix… 

Dernier épisode en date, la cession par La SNCF à deux fonds de pension allemand et québécois de sa filiale ERMEWA (2e groupe européen de location de wagons et le leader mondial de la location de conteneurs-citernes). 

La Fédération CGT des Cheminots a lancé en septembre 2020 la campagne « ENSEMBLE pour le FRET » fixant comme objectif 25% de volume de marchandises transportées par le rail d’ici 2050. Soit l’équivalent de 1000 Perpignan Rungis. 

Partout sur le territoire, les exemples de possibilités de réouverture ou de nouveau trafic existent. Quelques exemples, sur les régions SNCF d’Ile-de-France. 

Sur la région de Paris Nord. Possibilité de développement d’une liaison reliant les portes de Paris à l’aéroport de Roissy via Aulnay. Cette liaison serait utile pour le transport de messagerie et facteur de désengorgement de l’A1. 

Sur la région de Paris Est. Nécessité de la réouverture de la ligne Coulommiers – La Ferté Gaucher. La demande des entreprises est forte sur le transport de céréales et la possibilité de création d’un site multimodal embranché. Cela est d’autant plus utile qu’il existe un fort potentiel de trafic voyageurs sur cette ligne. 

Sur la région de Paris Saint-Lazare. Potentialité de trafic sur le port autonome de Limay et sur la zone industrielle entre Issou et Gargenville (Dépôt pétrolier Total, Cimenterie CALCIA,…). 

Sur la région de Paris Sud-Est. Dans l’Yonne. STARDAL, usine de fabrication de traverses de chemin de fer. Les circulations de camions engendrent nuisances et colère des riverains alors que l’embranchement ferroviaire n’est pas utilisé. 

Sur la région de Paris Rive-Gauche. Nécessité de la réactivation d’un embranchement au Réseau Ferré National (RFN) situé à Etampes. Il n’y a plus aucun trafic depuis au moins 18 mois alors que la coopérative agricole Ile-de-France Sud se situe à 300m des lignes principales. 

Les potentialités de trafics sont énormes et il est nécessaire d’agir à tous les niveaux pour imposer d’autres alternatives. Le Perpignan Rungis prouve que les mobilisations peuvent faire bouger les lignes. 

MARDI 25 MAI 2021 
MOBILISATION GENERALE 
POUR LA RELANCE DES TRAINS PRIMEURS 
POUR LE DÉVELOPPEMENT DU FRET FERROVIAIRE SNCF 

RASSEMBLEMENT à PARIS 
à 11h devant le Ministère des Transports 
(Metro Rue du Bac) 

RASSEMBLEMENT à PERPIGNAN 
A 11h30 au Marché Saint-Charles 

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