La mobilisation contre la réforme des retraites bat des records de popularité. Les manifestations noircissent les rues de Paris, des grandes agglomérations et des villes moyennes de France. La pétition intersyndicale a dépassé le million de signatures. Des grèves importantes ont eu lieu dans de nombreux secteurs professionnels. Articulé autour des cinq premiers temps forts (19 et 31 janvier, 7, 11 et 16 février), le mouvement unitaire est solidement enraciné, parti pour durer jusqu’à la victoire. Nous recevons le soutien de syndicats de tous les pays, notamment de ceux d’Europe qui ont vu l’âge théorique de départ à la retraite augmenter ces dernières années. Ils voient en notre lutte une raison d’espérer en leur propre retour au progrès social. Si nous mettons un coup d’arrêt à la régression sociale en France, ce sera un signal positif ici et ailleurs.

Il n’est pas question de partir deux ans plus tard à la retraite, pas plus qu’il n’est concevable de partir avec des pensions toujours diminuées. Nous voulons le retrait de cette contre-réforme ! Ce qui est à l’ordre du jour cégétiste, c’est la retraite à 60 ans, des pensions d’au moins 2 000 € brut, le maintien de tous les régimes de retraite, la prise en compte des années d’études et l’égalité femmes-hommes dès l’embauche et jusqu’à la retraite.

C’est pourquoi la CGT et l’intersyndicale, y compris avec les organisations de jeunesse, appellent à faire coup double les 7 et 8 mars, cette seconde date étant aussi celle d’une large convergence en France dans le cadre de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Nous avons largement démontré que les femmes seraient les principales victimes de la loi Macron-Borne-Dussopt.

Nous appelons à faire grève toutes et tous, aussi longtemps que nécessaire. Plus nous serons nombreuses et nombreux à faire grève, plus la victoire sera rapide. Arrêter de travailler, c’est stopper la production des biens manufacturés, des services
marchands et des services publics. C’est cesser de produire une richesse dont la source n’est jamais issue que de la nature et du travail humain. La grève est le cauchemar du patronat.

Alors oui, cessons le travail jusqu’à la victoire et œuvrons à une société égalitaire débarrassée de l’exploitation capitaliste. L’accumulation des richesses par quelques parasites appartiendra au passé. La destruction du monde vivant sera stoppée.
Le bien-être, la paix et la coopération entre les peuples seront les nouveaux moteurs de l’humanité. Dès lors, nous pourrons prendre soin de nous, de la nature, de notre travail et de nos temps libérés.

Benoît Martin, UD de Paris

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