Le communiqué du collectif « Pas de bébé à la consigne » – auquel participe l’union des syndicats CGT de Paris–, suite à la mobilisation contre la réforme des modes d’accueil.
Belle mobilisation le 3 décembre, en images ! Pas de bébé à la consigne !!!
Les agent•es de la petite enfance de la Ville de Paris ne lâchent rien : leurs syndicats appellent à une troisième journée de grève le jeudi 3 décembre 2020.
Monsieur l’adjoint à la maire de Paris chargé de la petite enfance,
Les jeudis 19 novembre et 26 novembre 2020, à l’appel de l’intersyndicale CGT Petite Enfance, SUPAP-FSU et UCP Petite Enfance, de nombreux•ses agent•es étaient mobilisé•es pour faire entendre leurs revendications sur leurs conditions de travail particulières et difficiles en cette période de confinement.
À cette heure, la seule réponse de la Ville de Paris aux revendications de l’intersyndicale CGT – SUPAP-FSU – UCP de la DFPE est d’expliquer qu’elle est tenue par les référentiels nationaux fixant des conditions générales du protocole sanitaire applicable pendant l’épidémie de Covid-19.
Cette réponse n’est pas acceptable car, sans déroger à ces conditions gouvernementales, la Ville de Paris peut parfaitement :
- réduire sensiblement l’amplitude horaire d’ouverture des établissements : cela permet de concentrer la mobilisation des personnels autour des enfants sans dispersion afin de favoriser leur sécurité et ne pas mettre les équipes en difficulté ;
- accélérer les recrutements des personnels venant chaque hiver exercer en renfort aux côtés des équipes en place et qui ne sont censés arriver qu’en janvier prochain ;
- mettre à disposition tous les moyens pour sécuriser et faciliter l’exercice des missions des professionnel•les : protections individuelles, matériel permettant de travailler à distance ;
- reconnaître, par l’attribution d’une prime exceptionnelle, l’investissement et la mobilisation de nos collègues sur le terrain pour assurer la continuité du service public, dans les conditions particulièrement difficiles et, parfois, au prix de leur santé.
Par ailleurs, ces revendications s’insèrent, pour nous, dans le cadre des propositions portées par le collectif « Pas de bébés à la consigne » qui appelle le jeudi 3 décembre à se mobiliser contre l’adoption, le 21 octobre dernier, de la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (loi ASAP), dont l’article 36 permet au gouvernement de procéder par ordonnance à la simplification des normes d’accueil du jeune enfant.
Cette loi s’annonce manifestement en défaveur de la qualité d’accueil des enfants et des conditions de travail des personnel•les.
A contrario, afin de garantir des conditions favorables pour les enfants, leur famille et le personnel, le Collectif demande :
- une qualité d’accueil garantie par 1 professionnel•le pour 5 enfants et au moins 50 % de professionnel-le-s en EAJE ;
- un accueil en surnombre limité à 110 % des inscrits en EAJE ;
- un effectif de 10 enfants maximum dans les micro-crèches ;
- l’élévation globale des niveaux de qualifications des professionnel•les de l’accueil individuel et collectif par la formation continue diplômante ;
- un soutien financier aux assistantes maternelles leur permettant de se limiter à l’accueil de 3 enfants ;
- une surface de 7 m2 minimum par enfant, garantie sur tout le territoire ;
- l’alignement du coût restant aux familles sur la base du quotient familial, quel que soit le mode d’accueil.
C’est pourquoi l’intersyndicale CGT Petite Enfance, SUPAP-FSU et UCP Petite Enfance dépose pour le 3 décembre un préavis de grève couvrant l’ensemble des personnels de la DFPE.
Dans le cadre de ce préavis, nous vous demandons de bien vouloir nous recevoir, en tant qu’élu et adjoint chargé de la petite enfance, sur les revendications spécifiques que nous portons et de nous donner l’avis de la Ville de Paris sur la loi ASAP et les revendications portées par le collectif « Pas de bébés à la consigne ».
Veuillez agréer, monsieur l’adjoint au maire, l’assurance de notre considération.
Pour l’intersyndicale CGT Petite Enfance, SUPAP-FSU, UCP,
Benoit Levasseur
Paris, le 26 novembre 2020
La CGT Petite enfance, le SUPAP-FSU et l’UCP appellent les agent•es à une nouvelle journée de grève le 26 novembre.
Les syndicats revendiquent :
- la diminution de l’amplitude horaire des EAPE en période de confinement ;
- l’accélération des recrutements pour les renforts d’hiver ;
- l’attribution d’une prime de reconnaissance.
Retrouvez l’appel en cliquant ici.
La Ville de Paris n’a apparemment pas entendu les revendications des agent•es. Elle se cache derrière les référentiels nationaux.
Voici le communiqué des organisations syndicales, à l’issue de cette journée de grève.
La CGT Petite enfance et le SUPAP-FSU appellent les agent•es à se mettre en grève à partir du 19 novembre pour revendiquer :
- comme au premier confinement, l’accueil uniquement des enfants dont les parents travaillent ;
- la réduction des effectifs d’enfants ;
- le retour à l’amplitude d’ouverture des structures de 8h30 à 17h30 ;
- l’attribution d’une prime pour tous les personnels qui travaillent pendant le confinement ;
- la communication de statistiques claires et précises sur le nombre d’agent•es contaminé•es.
Retrouvez toutes les infos en cliquant sur ce lien.
La couverture médiatique :