Nous avons toutes et tous en tête la bataille exemplaire que mène depuis des années les personnels soignants pour la
revalorisation de leur profession et pour la défense de l’hôpital public. Un combat vital pour la défense du bien commun qui a pris toute sa dimension et son urgence absolue avec l’explosion de la pandémie ! C’est dans ce contexte et dans l’une de ces importantes mobilisations, que Farida s’est retrouvée en juin 2020 à Paris avec des milliers d’autres salarié.es du secteur de la santé et de l’action sociale, pour dénoncer la faillite organisée de l’hôpital public et revendiquer d’autres choix politiques et d’autres moyens financiers pour la santé.

Méprisée comme le sont encore aujourd’hui les « oublié.es du Ségur » et les premier.es de corvée, épuisée psychologiquement et physiquement, nassée, réprimée puis gazée à coup de lacrymogène, Farida, avec des dizaines d’autres salarié.es et de nombreuses et nombreux syndicalistes, s’est retrouvée au milieu d’un torrent de violences policières, amplement planifié et orchestré par le sinistre préfet de police de Paris. Interpellée violemment pour un malheureux geste obscène et accusée d’avoir lancer quelques cailloux ridicules, comparé à la charge disproportionnée des policiers suréquipés et surprotégés, Farida a été mise au sol, trainée par les cheveux, menottée dans le dos et placée en garde à vue.

Malgré la brutalité policière avérée ce jour-là et cet acharnement politique insupportable visant à bâillonner les colères et à mater les mouvements sociaux, Farida risque aujourd’hui 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amendes pour « outrage, rébellion et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Le monde d’après au royaume de la macronie !

L’URIF CGT et l’UD CGT du Val-de-Marne dénoncent avec la plus grande fermeté ce procès injuste et immoral, ce procès de la honte ! Démarrer comme aide-soignante pour devenir au fil des ans personnel « faisant fonction de cadre » de l’hôpital public, travaillant dans un service de gériatrie qui a vu nombre de patient.es s’éteindre ces derniers mois de la Covid-19, elle-même d’ailleurs contaminée sous la forme
la moins grave, Farida est incontestablement une personne au parcours professionnel irréprochable et une défenseuse ardue de son métier et du service public. Elle est un exemple, notre camarade et nous affirmons qu’elle n’a rien à faire sur le banc d’un tribunal public !

Son procès est le nôtre à toutes et tous ! Il se place à un carrefour entre deux luttes majeures. Celle de la revalorisation des soignant.es et de l’hôpital public et celle contre les violences policières !

Rassemblement et conférence de presse
lundi 22 février 2021 à 9 heures
devant le TGI de Paris (porte de Clichy)

Pour Farida et tous les autres, pour notre camp, soyons nombreuses et nombreux !!!

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