Jaurès expliquait que le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée dormante porte l’orage. Les faits lui ont donné raison.

A la fin de la seconde guerre mondiale, deux textes fondamentaux ont établi les liens entre la paix et la justice sociale :

  • En 1944, dans le cadre de l’OIT qui avait été fixé dès 1919, la déclaration de Philadelphie affirmait qu’une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale,
  • En 1945, la charte des Nations-Unies appelait à instaurer le progrès économique et social.

Les institutions internationales devraient œuvrer en ce sens.

L’OTAN est une machine de guerre : il faut en sortir !Et il faut en finir avec les armes nucléaires !Aujourd’hui, la CGT analyse que la paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais le principe positif de rapports humains fondés sur la libre coopération de toutes et tous pour le bien commun.

Malgré la pandémie et la grande récession de 2020, l’argent existe, et il est de plus en plus mal réparti. Les inégalités de revenu et de patrimoine, le chômage de masse, la grande précarité qui ne permet plus de satisfaire les besoins de base (se loger, se vêtir, se nourrir, l’eau et l’énergie, l’éducation et le soin), font courir de grands dangers à la paix et à la démocratie.

Ceux qui s’enrichissent outrageusement sont ceux-là même qui exacerbent les tensions et les divisions au sein de la société.

Plutôt que de réaliser le plein emploi,
Plutôt que de réduire le temps de travail,
Plutôt que d’augmenter les salaires,
Plutôt que d’en finir avec les discriminations,
Plutôt que d’améliorer les conditions de travail,
Ils préfèrent stigmatiser des populations et désigner des boucs-émissaires.

Le syndicalisme s’honore lorsqu’il revendique l’égalité des droits entre les salariés français et immigrés.

On le voit chaque jour, l’extrême-droite veut profiter des crises pour, à la fois :

  • Pousser à l’extrême le feu de la haine raciale et xénophobe,
  • Détruire les conquis sociaux pour soi-disant sortir des crises !

Les années 1930 nous l’avaient déjà tragiquement prouvé : les tenants du système capitaliste sont prêts à recourir à l’extrême-droite pour sauvegarder leurs intérêts.

Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. Comme il l’était il y a soixante ans, lorsque la police du préfet Papon a massacré des Algériens, ici, à Paris.

C’est pourquoi le syndicalisme, tout le syndicalisme, en France et dans le monde, devrait changer de braquet dans la réalisation de la paix, par l’extension des luttes revendicatives.

En référence au passé et au présent, plus que jamais internationaliste, en intégrant les urgences sociales et environnementales, la CGT s’inscrit dans les objectifs de cette journée internationale de la paix.

Paris, le 25 septembre 2021.