La guerre déclenchée le 24 février par la Russie contre l’Ukraine est condamnée par tout pacifiste et par toute personne attachée au droit international. La CGT condamne l’invasion de l’Ukraine et les violences guerrières déclenchées par Poutine. Nous voulons l’arrêt des bombardements, le cessez-le feu, le retrait des troupes russes. La négociation doit prévaloir sur l’escalade guerrière. Nous sommes solidaires du peuple ukrainien et nous voulons l’accueil de tous les réfugié•es qui fuient ce pays en guerre. Nous participons à l’élan pacifiste qui se manifeste par des millions de gens qui se réunissent dans la plupart des grandes villes d’Europe, de Moscou à Paris en passant par Prague et Berlin.
Mais la CGT ne participera pas à une union sacrée en France car notre analyse est avant tout guidée par une réalité de classes sociales qui s’affrontent. La guerre impérialiste menée par la Russie n’est pas l’acte d’un fou, mais est sous-tendue par les intérêts des oligarques russes. En France aussi, nous avons nos oligarques du CAC40, parmi lesquels ceux qui font de la France le troisième pays exportateur d’armes au monde. En Europe comme dans le monde, ce sont le marché, la spéculation et le profit qui régissent l’extraction des matières premières, les productions agricoles et industrielles, le transport de toutes les marchandises dans le grand marché mondial. Les prix à la consommation n’ont rien à voir avec les prix de revient, et ce sont les consommateur•trices qui paient trop cher, tandis que les travailleur•ses sont sous-payé•es.
C’est pourquoi nous lutterons dans un cadre interprofessionnel les 17 et 24 mars, comme nous l’avons fait le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. L’exigence d’égalité porte notamment sur les salaires et les pensions. Nous ambitionnons de prendre sur le capital pour augmenter les salaires, les pensions, les allocations et les minimas, dont le SMIC. À ce propos, méfions-nous des candidat•es à l’élection présidentielle qui, par un tour de passe-passe, veulent tromper les gens par des baisses de cotisations sociales, ce qui, évidemment, ne ferait que baisser le salaire brut.
Soyons à l’offensive sur tout ce qui rendra la vie meilleure : les salaires, l’emploi, les 32 heures, les services publics, la retraite à 60 ans, la Sécu, les conditions de travail. Ce sera la meilleure façon de tordre le cou aux idées d’extrême-droite et aux répugnants personnages qui les incarnent.
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