Depuis des mois, les capitalistes de tout bord – patronat, gouvernement – prennent prétexte de la guerre en Ukraine, notamment, pour faire leurs choux gras sur notre dos. Résultat : la pénurie est organisée, les prix s’envolent, le pouvoir d’achat régresse – pas pour les plus riches –, la pauvreté et l’insécurité sociale augmentent.

Dernière nouvelle : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) dément les prévisions catastrophiques du gouvernement et du patronat en matière de retraites.

Quelques mois – le temps d’une campagne – laissé sous silence, le gouvernement revient à la charge avec son projet de casse du système des retraites par répartition.

Pour le capital, un sou est aussi un sou ; il les cherche uniquement dans les poches de celles et ceux qui ont de plus en plus de mal à mettre de la viande dans leur assiette.

En fait, la situation politique et sociale montre que gouvernement et patronat sont déjà prêts à en découdre. Et nous, les travailleur·ses, les retraité·es, les jeunes, nous en sommes où ?

Depuis cet été, des batailles sur les salaires ont eu lieu aux quatre coins du pays, et même à l’étranger (Angleterre, Inde…). Certaines victorieuses, d’autres qui appellent à se poursuivre. Dans les branches d’activité, les journées de mobilisation se multiplient : les énergéticien·nes le 13 septembre, les livreurs le 20, la santé le 22, les cheminots le 18 octobre. Cet automne s’annonce chaud, et peut-être pas uniquement à cause du dérèglement climatique.

Le 29 septembre, journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestations à l’appel de trois syndicats de travailleur·ses et de cinq organisations de jeunes, peut et doit s’ancrer dans nos luttes locales, sectorielles pour donner de la force à nos revendications nationales et locales. Celles sur l’augmentation des salaires, des pensions, des bourses d’études, des minima sociaux doivent être discutées dans toutes les taules, les lieux d’études, sur les marchés, pour engager avec les travailleur·ses, les retraité·es et les jeunes les mouvements de grève et autres mobilisations.

Ce mois de septembre voit déjà fleurir de nombreuses initiatives : les 9, 10 et 11, la Fête de l’Huma, le 21 pour la paix, le 28 pour le droit à l’avortement dans le monde.

Continuons de rencontrer un·e à un·e nos collègues, nos camarades, nos voisin·es, atelier par atelier, service par service, discutons de nos revendications pour faire de ce 29 septembre le début de la contre-offensive pour nous réapproprier les richesses que nous produisons.

Le 29 septembre, toutes et tous en grève, dans la rue ou en occupant son service ou son entreprise.

Stéphane Paturey, UD de Paris

Télécharger Le travailleur parisien n° 1245.