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À l’arrêt depuis près de trois ans –la pandémie de Covid-19 n’y étant pas pour rien –, l’Union locale du 7e arrondissement a repris son activité, concrétisant cette renaissance par un congrès qui a tenu ses promesses. Compte rendu.

Le 31 mars dernier, dans un contexte de mobilisations majeures, et au moment même où la confédération clôturait son 53e Congrès à Clermont-Ferrand, l’UL du 7e arrondissement tenait le sien, bien décidée à redonner vie à une activité syndicale interprofessionnelle qui s’était assoupie. Douze bases syndicales y étaient représentées par vingt-quatre délégué·es, actif·ves ou retraité·es venant en majorité de la Tour Eiffel mais aussi des ministères – Agriculture, Éducation nationale, Affaires étrangères – de l’Assemblée nationale, du Musée du quai Branly, du Musée Rodin ou encore de la Caisse des Dépôts.

Le 7e, un réservoir de fonctionnaires

L’engagement interprofessionnel est, on le sait loin d’être un réflexe chez chaque militante. C’est ainsi que l’activité de l’UL7, déjà passablement essoufflée ces dernières années, s’est totalement anémiée avec la crise sanitaire. Cependant, sa commission exécutive a pu se réunir chaque mois au cours du dernier semestre de l’année 2022 grâce à la participation régulière d’une dizaine de camarades, et le contexte de lutte contre la « réforme » des retraites a joué beaucoup dans ce regain d’activité. C’est ainsi que plusieurs distributions de tracts sur ce sujet ont pu être organisées. Et cette nouvelle dynamique a permis l’organisation et la tenue de ce congrès, qui vise à l’amplifier en revigorant et renouvelant la commission exécutive, qui était composée pour beaucoup de retraité·es, le bureau et le secrétariat. Ces retraité·es n’ont pas démérité, loin de là, mais les liens que tisse une UL passe forcément par des salarié·es actif·es.

On dénombre dans le 7e arrondissement de Paris quelque soixante-huit mille travailleurs et travailleuses, répartis comme souvent en ville dans de nombreuses petites entreprises : brasseries, commerces, etc. Mais l’arrondissement comprend aussi plusieurs ministères et la fonction publique y est très présente. Aussi, excepté le « bastion » de la Tour Eiffel et ses cent cinquante syndiqué·es, les militant·es sont pour l’essentiel fonctionnaires ou contractuel·les.

Élargir le périmètre et fixer des objectifs

Outre le travail de gestion et de tâches courantes qui incombent à chaque UL, outre son rôle de lien horizontal et vertical avec les instances syndicales à tout niveau, le document d’orientation adopté a fixé certains objectifs : aller à la rencontre des syndiqués isolés, établir un calendrier de formation syndicale, rencontrer les élus CGT du Bon Marché, etc.

La nouvelle commission exécutive est composée de quinze membres, cinq femmes et dix hommes, tou·tes les candidat·es ayant été élu·es à l’unanimité, comme les trois candidat·es à la commission financière de contrôle. La CE envisage d’ores et déjà de s’élargir, certaines structures n’ayant pu participer au congrès, afin de mieux représenter le salariat de l’arrondissement.

L’arme du droit

Le congrès a également reçu les avocats de l’UL, bien sûr spécialistes du droit du travail. L’un, tourné vers le secteur privé, s’occupe essentiellement des cas individuels, des CSE et des CSSCT. Jusqu’alors, l’UL lui confiait les cas complexes, sur lesquels il répond gratuitement dans un premier temps. L’autre est spécialisé dans le secteur public. L’UL va également proposer des formations juridiques et des aides aux CSE, notamment pour les expertises comptables.

Au-delà de ses travaux, le congrès fut aussi l’occasion, pour les militantes et les militants du du 7e arrondissement de Paris, de se retrouver ou de se découvrir après plusieurs années d’inactivité de l’union locale. On y aura constaté un enthousiasme réel et une très grande motivation à redonner vie à son activité pour les années à venir. L’actualité sociale, d’ailleurs, le réclame d’urgence. Renouer des liens, répondre aux attentes et aux besoins des travailleurs et travailleuses de l’arrondissement, la voie est désormais grande ouverte.