Par les grèves, les manifestations, les blocages, les actions diverses, les travailleurs et les travailleuses, dans toute leur diversité, ont démontré depuis le mois de janvier leur force dans le mouvement contre la réforme des retraites. L’intersyndicale large et unie dans laquelle la CGT a pris une place prépondérante a été déterminante. L’entêtement et le mépris du gouvernement ont entraîné une crise politique majeure dans le pays. C’est bien la colère sociale, nourrie par le projet de report de l’âge légal à 64 ans mais aussi par l’inflation et les bas revenus, qui a débouché sur des questionnements politiques : Qui travaille dans ce pays et qui bénéficie du travail des autres ? Qui décide dans ce pays ? Ce pouvoir est-il toujours légitime ?

Une véritable exigence démocratique a émergé du mouvement, en particulier suite au 49.3. La question du pouvoir est posée partout. Le gouvernement et le patronat ne s’y trompent pas. Ils envoient la matraque et la sanction disciplinaire dès qu’ils le peuvent. Ainsi, nos camarades gazier·es sont par exemple particulièrement touché·es par la répression dans leur entreprise, tandis que les camarades de l’entreprise Vertbaudet ont subi répression policière et méthodes de nervis. Le 1er juin sera une date confédérale de dénonciation de cette répression.

Il est désormais de notre responsabilité de poser toutes ces questions dans les entreprises, en les liant aux questions qui touchent actuellement nos collègues. Ainsi, financement des caisses de retraite et augmentation des salaires sont des revendications intimement liées. Le 6 juin, nous serons de nouveau en grève et dans la rue, avec l’intersyndicale, pour porter nos revendications sur les retraites. Et nul ne doute que les mois prochains apporteront de nombreuses luttes sectorielles sur la question de la rémunération.

Nous devons également conserver au centre de notre activité la question de la santé au travail. Le 28 avril fut l’occasion de le rappeler : deux ou trois personnes meurent chaque jour au travail. Notre union départementale entend développer les revendications et les mobilisations sur ces sujets.

Avec les périodes de canicule qui arrivent, nous savons que la question des conditions de travail sous forte chaleur va devenir prégnante. Quelle prévention ? Quelle diminution du temps de travail par temps de canicule ? Quels transports publics pour nous amener agréablement au travail ? Quels logements pour nous permettre de nous reposer et d’avoir nos loisirs à l’abri des températures extrêmes ? Et même plus : qui est responsable du réchauffement climatique, et pourquoi devrions-nous payer à la place de ce capitalisme mortifère ?

Pour mobiliser autour de ces sujets, notre union départementale prend l’initiative d’organiser, avec les syndicats, une campagne sur la canicule. Elle portera à la fois sur les problématiques concrètes que posent les fortes chaleurs en termes de santé au travail, mais posera aussi la question des responsabilités du capitalisme dans le réchauffement climatique. Nous voulons faire de ces questions un des moments forts de notre été revendicatif.