Le Comité général de l’UD CGT de Paris, réuni le 19 mars 2024, salue la grève de la Fonction publique ayant réuni de
nombreux agents et agentes du Service public ce jour. Cette grève a été lancée de concert dans les 3 versants de la
fonction publique, et avec une intersyndicale regroupant les 8 syndicats représentatifs. Les revendications portent en
particulier sur la revalorisation du point d’indice.
Car oui, la vie chère étrangle de nombreuses familles. Les salaires demeurent globalement bas, malgré de belles luttes
dans certaines entreprises. La casse de l’assurance-chômage précarise encore plus certains travailleurs et travailleuses,
l’âge de la retraite recule, les pensions sont trop faibles, les conditions de travail se dégradent.
Pourtant, de l’argent, il y en a ! A titre d’exemple, les entreprises du CAC 40 ont généré plus de 145 milliards d’euros de
profits en 2023, et distribué un montant record de 97,1 milliards d’euros à leurs actionnaires cette même année, en
dividendes ou en rachats d’actions. À eux seuls, les 10 premiers milliardaires français ont engrangé 189 milliards d’euros
entre 2020 et 2023.
Macron entend relancer l’économie par la production et la livraison d’armes. Il veut « réarmer la société », et ce n’est
pas un abus de langage quand on sait que la France est le 2e pays exportateur d’armes. Dans le même temps, ce sont
10 milliards de coupe cette année dans les budgets publics, et 20 milliards de plus l’année prochaine. C’est l’austérité
pour les travailleuses et les travailleurs. A cela, la CGT oppose ses positions historiques : de l’argent pour les salaires et
dans les budgets publics, pas pour la guerre ni pour l’arme nucléaire ! Nous sommes pour des cessez-le-feu dans le
cadre d’une paix juste et durable partout dans le monde.
L’argent existe pour répondre à nos revendications légitimes. Mais nous le savons, nous n’obtiendrons que ce que nous
irons chercher.
Une opportunité semble s’ouvrir avec l’organisation des JO, tant il est clair que le gouvernement est attentif au bon
déroulé de l’événement, et une partie du patronat n’attend que ça pour réaliser des profits records. Alors rappelons-
leur que, sans les travailleuses et les travailleurs, il n’y aura pas de JO !
Ça tombe bien, à Paris la CGT est dynamique ! Nous enregistrons de nouvelles adhésions et nous créons des syndicats.
Nous pouvons transformer ces nouvelles forces organisées en nouvelles luttes.
La Confédération a appelé à se mobiliser sur tout le territoire au niveau interprofessionnel, le 4 avril, pour
l’augmentation des salaires et l’instauration d’une échelle mobile des salaires.
Le Comité Général décide d’organiser une journée de déploiement et d’action contre la vie chère et pour
l’augmentation des salaires et des pensions le 4 avril. Cela prendra la forme de larges déploiements dans les gares
parisiennes afin d’aller au plus près des voyageurs et voyageuses se rendant au travail, mais aussi auprès du salariat
varié des gares. Là où c’est possible, les initiatives dans les entreprises et les administrations pour mobiliser les
collègues et interpeller les directions sur la question des rémunérations seront soutenues et relayées.
Cette journée du 4 avril doit marquer le début d’une période de luttes sur nos lieux de travail dont le 1er mai sera un
autre jalon. Et alors, nous savons que, par notre nombre et notre détermination, nous serons capables d’arracher ces
hausses de salaire, et bien plus.
Paris, le 19 mars 2024
Appel du Comité général de l’UD
