Après 8 jours d’une grève très active, où les femmes ont joué un rôle décisif, les 130 grévistes de la société de nettoyage Arc en Ciel à l’Université de Jussieu reprennent le travail le 24 septembre. Ensemble, uni-e-s et déterminé-e-s, ils et elles ont fait plier Arc en Ciel, une société au top 10 des entreprises du nettoyage.

Les salarié-e-s ont obtenu :

  • La non application de la clause de mobilité, clause qui autorisait leur direction à les muter n’importe où en île de France ;
  • Le départ du responsable d’exploitation aux méthodes brutales et insupportables ;
  • Pas de licenciement ;
  • Pas de changement d’horaires ou de poste de travail ;
  • L’abandon du projet de fractionner les heures de travail (travailler tôt le matin et tard le soir) ;
  • Le remplacement des absences ;
  • Le paiement des heures complémentaires non payées (plus de 1000 heures), de la majoration de toutes les heures complémentaires qui étaient payées comme des heures normales, la régularisation des contrats, etc (quel scandale de devoir faire grève pour la simple application du droit du travail !) ;
  • Le recensement de tou-te-s les salarié-e-s à temps partiel qui souhaitent davantage d’heures ;
  • Aucune sanction pour fait de grève ;
  • Le paiement de la moitié des jours de grève.

Cependant, tout n’a pas pu être obtenu : les 8 CDD qui travaillaient jusqu’en juin n’ont pas pu être réintégrés et la charge de travail reste trop lourde.

La victoire a pu être arrachée car tou-te-s les salarié-e-s étaient dans la grève, y compris les chefs d’équipe, une grève active et démocratique où les grévistes ont pu discuter et décider de tout ce qui les concernait.

Grâce aussi, au quotidien, au soutien sans faille de la CGT et des autres syndicats de Jussieu, du collectif nettoyage de l’UD CGT Paris et à un soutien très large (2 000 signatures de la pétition sur la fac, 30 000 € collectés, soutien de nombreux syndicats, d’élus politiques, avec la réussite du rassemblement de soutien de mardi 21).

Les salarié-e-s ont retrouvé leur dignité. La peur les a quitté-e-s, conscient-e-s désormais de leur force quand ils et elles se mobilisent.

Forts de ce succès une grève pourrait repartir si l’accord n’était pas respecté ou si les charges de travail étaient insupportables, d’autant que les grévistes n’auront pas perdu un centime grâce au soutien financier.

Que leur succès donne confiance à toutes celles et tous ceux qui luttent !

24/09/2021

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