Plus de mille manifestants ont répondu à l’appel des organisations qui, en lien avec la famille de Mamoudou Barry, ont permis la marche blanche du 27 juillet à Paris. Aux côtés des associations africaines et d’élus locaux, nombre d’organisations agissant contre le racisme se sont mobilisées : SOS racisme, la ligue des droits de l’homme, les syndicats étudiants et lycéens, et pour la CGT, l’UD de Paris. Partis de la gare du nord, nous avons manifesté, tantôt animés par le deuil qui nous poussait au silence, tantôt par la colère qui nous poussait à exprimer des slogans contre le racisme.

Arrivés au terme de la manifestation, place de la Bastille, les prises de paroles se sont enchaînées. L’UD CGT de Paris a exprimé ses condoléances à la famille de Mamoudou et sa solidarité. Puis le racisme a été qualifié de véritable poison reposant sur l’inculture, les préjugés, l’ignorance, conduisant à la haine et à la violence. Nous avons rappelé qu’il n’y a qu’une seule humanité, qui aspire à vivre en paix. Nous avons mis en évidence l’égalité des droits comme revendication essentielle. Puis nous avons expliqué en quoi le poison raciste était utilisé par des employeurs pour diviser le monde du travail.

Nous avons illustré l’intervention syndicale contre le racisme par deux faits d’actualité. Tout d’abord, nous avons redit la position de la CGT quant aux drames qui se produisent en mer Méditerranée. Le droit d’être sauvé en mer et le droit des réfugiés doivent s’appliquer quel que soit la couleur de la peau ! Puis nous avons évoqué la grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles et expliqué comment le racisme s’ajoutait aux oppressions capitaliste et patriarcale dans cet hôtel.

En tant qu’organisation syndicale, l’UD CGT de Paris va continuer à combattre le racisme par une double bataille : l’une consistant à lutter contre les préjugés, par la culture et l’éducation populaire ; l’autre visant l’égalité des droits, au travail comme partout dans la société.