Paris, ville-monde cosmopolite, est un lieu où comme partout s’affrontent le travail et le capital. Mais Paris est aussi, en tant que capitale, l’endroit central du pouvoir politique, économique, diplomatique et médiatique. Les racines internationalistes de la CGT nous irriguent ; nous y sommes fidèles en militant au présent dans une démarche de coopération syndicale internationale ainsi qu’en étant liés aux diasporas parisiennes. Une approche syndicale urbi et orbi, en quelque sorte, qui intègre les questions migratoires et les solidarités internationales.
La solidarité internationale est une solide habitude de toute la CGT. Elle s’exerce aussi à l’UD de Paris. Notre positionnement en faveur de la paix se manifeste tous les ans, le 21 septembre, à l’occasion de la journée internationale pour la paix, et au rythme, hélas ! des agissements guerriers de différents États.
Le document d’orientation adopté par le 21e Congrès de l’UD comporte un thème – le troisième – entièrement consacré aux questions internationales. Il s’intitule « Agir à Paris sur les enjeux internationaux » et montre le caractère universel des aspirations humaines, des systèmes de domination et des luttes. Il nous engage à agir avec d’autres dans un cadre anticapitaliste, pacifiste, féministe, antifasciste, antiraciste et écologiste. Autant de questions qui dépassent les frontières hexagonales.
L’UD de Paris a maintenu son soutien aux peuples cubain, palestinien, brésilien en participant aux campagnes internationales contre le blocus de Cuba, contre la politique coloniale d’Israël et contre Bolsonaro. Nous soutenons Mumia Abu Jamal, emprisonné aux États-Unis depuis quarante ans, tout comme nous poursuivons notre soutien aux Afghans, et notamment aux Afghanes, ainsi qu’aux Iraniens, et notamment aux Iraniennes. L’UD de Paris a participé le 17 novembre 2021 à la soirée de soutien à Domenico Lucano, maire de Riace, et aux vingt autres condamnés auxquels il est reproché d’avoir aidé les migrant·es réfugiés dans le sud de l’Italie.
Une activité internationale concrète
Au-delà des soutiens aux peuples opprimés, aux victimes des guerres et autres catastrophes et aux prisonniers politiques, nous axons notre activité sur le monde du travail, théâtre de multiples questions syndicales. L’UD de Paris a exprimé sa solidarité avec les salarié·es et les syndicalistes sud-coréen·nes, en particulier dans l’entreprise Paris Baguette. Le 8 janvier 2021, l’UD a apporté son soutien à la plus grande grève de tous les temps (plus de deux cents millions de grévistes), en Inde, par une prise de parole avec la diaspora indienne de Paris devant l’ambassade. Le 21e Congrès de l’UD a également adopté une motion de soutien à Anis Kaabi et en défense des libertés syndicales en Tunisie.
La CGT-Paris essaie de coller à l’actualité internationale en publiant régulièrement des articles et des communiqués. En février, nous écrivions sur les Kurdes et sur le tremblement de terre en Turquie et en Syrie. En mars, nous écrivions sur les reculs démocratiques au Pérou. Nous allons continuer à rédiger des articles dans Le Travailleur parisien et à alimenter notre rubrique internationale sur le site de l’UD.
Enfin, depuis plus d’un an, nous apportons notre solidarité à la population ukrainienne en participant à des manifestations publiques. De plus, des camarades parisien·nes ont pris part aux convois syndicaux ayant acheminé une aide matérielle vers l’Ukraine.
Un 1er Mai historique à Paris
Depuis le 19 janvier, des travailleur·ses et des syndicalistes du monde entier observent et soutiennent le mouvement social en France. Ils et elles sont solidaires de notre lutte, qui rejette la régression sociale et le passage en force politique. Notre victoire serait un gisement d’espoir de dimension internationale. C’est pour cela que plusieurs dizaines de syndicats des cinq continents étaient présents dans le carré de tête intersyndical du 1er Mai à Paris
Écoutons ce que nous a dit Juan Blanco, de la Confédération syndicale des Commissions ouvrières, Espagne : « Les gouvernements construisent des politiques similaires dans différents pays, et les entreprises sont de plus en plus internationales et mondialisées. Il faut, pour agir à tous les niveaux de la chaîne de production et améliorer nos conditions de travail, des stratégies intersyndicales et internationales. » Et, bien sûr, nous reviendrons prochainement sur le congrès de la CES qui se tient à Berlin du 22 au 26 mai.