Depuis 2015, avant même l’attribution définitive des JOP 2024 à Paris, la CGT travaille sur le sujet pour assurer un respect maximal des droits des travailleuses et des travailleurs avant, pendant et après les jeux Olympiques et Paralympiques. Notre ville et ses travailleurs sont bien entendu particulièrement concernés, puisque beaucoup d’épreuves auront lieu dans Paris intra-muros, de nombreux touristes y séjourneront, des délégations du monde entier la traverseront, tous les médias du monde y auront leurs caméras. L’UD de Paris est donc naturellement engagée dans le travail confédéral sur le sujet, en particulier depuis septembre 2023, pour anticiper au maximum les différents enjeux.

Aujourd’hui, force est de constater que les travailleurs et les travailleuses risquent d’être parmi les grands perdants de ces JOP. Il y a des attaques de diverses natures, au sujet du repos hebdomadaire et du repos dominical, de la pose des congés, du télétravail forcé et, bien sûr, des surcharges de travail. Le risque est réel que des situations inacceptables au travail soient entérinées, puis normalisées. Les JOP mettent aussi en évidence les attaques de ces dernières décennies contre le service public : les difficultés à se déplacer avec les transports publics et la surcharge de l’hôpital notamment.

Cette variété de problèmes démontre une chose : toutes les travailleuses et tous les travailleurs des territoires concernés subiront des conséquences, dans tous les secteurs professionnels. La CGT est intervenue à de nombreuses étapes de l’organisation des Jeux, de manière efficace, notamment sur les chantiers de construction, et continue de le faire. Mais cela n’a pas toujours suffi, et certaines inégalités sont criantes.

Information et accueil

Durant le printemps, la CGT a organisé une large campagne d’information, avec un site Internet dédié et un tract à grande diffusion. Cette campagne a commencé le 3 mai à la gare Montparnasse, nœud important de transit en Île-de-France, qui le sera davantage encore pendant les JOP, car elle permettra de relier, via les gares de Versailles et de Saint-Quentin-en-Yvelines, les épreuves olympiques et paralympiques d’équitation, de pentathlon, de cyclisme, de VTT, de BMX et de golf. La campagne continue jusqu’à mi-juillet.

Puis nous allons passer à une autre phase de notre plan : l’accueil physique et téléphonique des salarié·es. Des permanences physiques vont être organisées, et un Numéro vert sera mis en place. Le but est de démontrer que, y compris au cœur de l’été, la CGT est là pour accompagner tous les travailleurs et toutes les travailleuses. Rappelons que, pendant le Covid, 75 % des salarié·es accueilli·es au Numéro vert mis en place par l’Urif travaillaient dans des TPE. Ce sont bien les salarié·es les plus éloignés du syndicalisme qui contactent la CGT par ce biais. Dans une période de campagne TPE, cette action sera d’autant plus indispensable.

Vigilance sur les libertés

Pendant les JOP, nous devrons être particulièrement vigilants sur le respect des libertés publiques et syndicales. L’interpellation de Kamel Brahmi, secrétaire général de l’UD 93, en marge de l’inauguration de la piscine olympique nous le rappelle. Durant cette période, il y aura de véritables risques d’atteintes au droit de grève, d’interdictions de manifestation, de difficultés à se déplacer pour nos élu·es et mandaté·es. Nous serons solidaires et vigilant·es pour contrer ces attaques.

Tout au long du printemps, des salarié·es et des agent·es des services publics se sont battu·es pour que leur travail visant à assurer la réussite des JO soit reconnu. Dans l’hôtellerie, dans les services publics territoriaux, à la tour Eiffel, les luttes ont été nombreuses. Elles continueront peut-être pendant l’été, et la CGT sera là pour les accompagner.