21 septembre 2024. Paris. Prise de parole CGT.

Et si, aujourd’hui, nous nous sentions tous Africains, victimes de guerres qui tuent des millions d’habitants, Congolais, ou Soudanais, ou bien du Sahel, vivant dans un chaos terriblement violent ?

Tous Japonais aussi, qui ont connu les terreurs du nucléaire militaire puis civil, et dont le mot résilience est inscrit dans la chair,

Et si, aujourd’hui, nous nous sentions tous Palestiniens, victimes de l’apartheid et du génocide commis par Israël…

Et aussi, toutes et tous, nous sentir Afghanes et Iraniennes…

Et aussi Musulmans persécutés au Rohingya et en Inde, et les Ouïghours en Chine…

Et Ukrainiens, victimes de la guerre décrétée par Poutine…

Nous sentir aussi Vietnamiens, tant meurtris et qui souffrent encore des effets de l’agent orange,

Et bien-sûr Kanaks, victimes du feu aux poudres allumé par Macron, pour assoir la colonisation française,

Haïtiens, également, soumis à une violence extrême, au chaos,

Mais aussi Cubains, victimes d’un blocus criminel,

Soyons aussi toutes et tous d’outre-mer, confrontés aux inégalités, à la vie chère et à la rareté de l’eau potable,

Et si, aujourd’hui, nous nous sentions tous latino-américains, victimes de la violence des gangs et de plusieurs régimes autoritaires en Amérique latine,

Et aussi dans la peau des millions de réfugiés qui s’exilent pour survivre.

Et enfin, nous sommes toutes celles et ceux qui ne sont pas dans une situation de paix et que je n’ai pas cité, tant la liste serait longue.

Aujourd’hui, fascisme, régimes autoritaires, racisme, antisémitisme, colonialisme, capitalisme, patriarcat, guerres, et le dépassement de la plupart des 9 limites écologiques planétaires, rendent ce monde si dangereux.

Le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni hier, en toute urgence, face à l’escalade guerrière au proche orient, voire au moyen orient.

Trouver une issue politique négociée à chaque conflit, telle est la raison d’être de la diplomatie et du droit international.

Œuvrer pour la paix, c’est démanteler les armes nucléaires dans un processus multilatéral.

Œuvrer pour la paix, c’est supprimer l’Otan.

Celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à la revivre. Heureusement, les pacifistes ont de la mémoire.

Nous avons cette année célébré la Panthéonisation des Manouchian. Nous avons commémoré les 80 ans de la Libération de Paris.

L’année prochaine, nous nous souviendrons particulièrement des 80 ans d’Hiroshima et de Nagasaki.

C’est en tirant la leçon des grands drames de l’histoire et en refusant la fatalité que le droit international s’est construit pas à pas.

Bien qu’imparfait, le droit international est le bien commun dont nous disposons.

Et nous disposons aussi d’une méthode pour établir la paix : elle articule la coopération entre les peuples, l’éducation, la culture, l’égalité, le respect des droits humains, le développement durable et la justice sociale.

En tant qu’organisation syndicale internationaliste, nous portons :

  • La lutte contre le capitalisme mondialisé, donc la lutte des classes,
  • La lutte contre les idées d’extrême droite et contre le patriarcat,
  • La baisse des dépenses militaires,
  • La restriction des exportations d’armes,
  • Des moyens pour la diplomatie française et l’annulation du décret du 16 avril 2022,
  • Le retrait, en tout lieu, des troupes d’occupation,
  • Le cessez-le feu immédiat à Gaza et la reconnaissance par la France de l’État palestinien,
  • L’abandon du projet de dégel du corps électoral en Kanaky.

La CGT entend promouvoir la solidarité internationale, pas seulement en paroles, mais le plus concrètement possible ! C’est ce que nous avons fait à 3 reprises, avec l’intersyndicale française, en organisant des convois vers l’Ukraine pour y apporter du matériel de première nécessité.

Vive la solidarité internationale !

Sans justice, pas de paix ! Sans paix, pas de progrès social !

Pour son avenir, l’humanité n’a d’autre chemin que la Paix.