C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que nous avons appris le décès de notre camarade Robert Schmitz. Figure parisienne ainsi que du Perreux, il nous a quittés brutalement et tragiquement à l’âge de 81 ans, dimanche 8 septembre en début d’après-midi, d’une crise cardiaque pendant le montage de la Fête de l’Humanité.
Comme à son habitude, Robert Schmitz participait à l’activité du stand de la RATP sur la Fête de l’Humanité, où tous les ans il était pâtissier. Robert était un fervent militant de la Fête : c’était sa cinquante-deuxième participation. Il était de ces camarades dont la parole était rare mais toujours précieuse et lucide. Il était également de ce peuple des bâtisseurs de la Fête qui permettent chaque année à des milliers de citoyens de débattre, d’assister à des concerts, de fréquenter le village du livre et de passer un moment heureux parmi les stands de la Fête.
Issu d’une famille communiste – son père fut déporté à Buchenwald –, Robert était un militant de la première heure. Son CAP de pâtissier en poche, il adhère au PCF et à la CGT. Tous les témoignages reçus attestent des profondes qualités humaines qui le caractérisaient : sa simplicité, sa gentillesse, son empathie, son action sans intérêt personnel, sa disponibilité de chaque instant pour aider les autres. Peu adepte des polémiques et des débats stériles, il savait rassembler pour agir concrètement.
C’est un hommage appuyé que nous lui rendons car, par son action et son humanité, il a su rendre la CGT meilleure. Si nous devions lui attribuer un titre, nous lui donnerions celui de régisseur syndical, d’accompagnateur de camarades, d’organisateur des moyens matériels, techniques et humains pour que tout événement se déroule sans encombre. Robert par-ci, Robert par-là, il est où Robert ?
Il a également été un fervent défenseur des travailleur·ses aux prud’hommes, un membre actif du bureau et de la commission exécutive de l’union locale des syndicats CGT du 12e arrondissement, pour faire avancer les questions sociales et culturelles et porter les revendications des salarié·es de l’arrondissement, sans oublier ses mandats politiques avec le PCF.
Il y a quelques mois, il était de celles et ceux qui occupaient les bureaux de patrons voyous pour obtenir la régularisation de femmes et d’hommes privé·es de papiers et de droits. Grâce à cette action, dans laquelle Robert a pris toute sa place comme à son habitude, ces travailleur·ses et leurs familles peuvent désormais envisager l’avenir autrement et la possibilité de jours heureux. C’était toute l’humanité et la force de Robert.
Il est parti quelques jours avant l’ouverture de la Fête de l’Humanité 2024, et nous a terriblement manqués. Le syndicalisme perd un militant fier défenseur de ses idées. Le mouvement associatif perd un homme engagé. Sa famille perd un homme aimé de toutes et de tous. Robert aura sans cesse défendu, durant tous ses mandats, la dignité humaine et les intérêts de classe du monde du travail. Nous le saluons et lui rendons hommage avec toute notre fraternité.
Tou·tes les militant·es rassemblé·es au sein de l’union locale CGT du 12e, tous les camarades de l’UD de Paris adressent leurs plus sincères condoléances à son épouse Annie, à ses enfants et à ses petits-enfants, à tous ses proches ainsi qu’à tous ses camarades de la RATP, du PCF, du Comité de Paris de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt et de l’Association républicaine des anciens combattants.