Vendeuses et vendeurs, assistantes, serveuses et serveurs, cuisinier·es, boulanger·es, salarié·es des pharmacies, coiffeurs et coiffeuses, travailleurs du bâtiment ou salariées de particuliers (assistantes maternelles, aides à domicile), chauffeurs, livreurs, ambulancier·es, journalistes, coaches du sport, mécanicien·nes, technicien·nes, dans les très petites entreprises (TPE, moins de onze salarié·es) cinq millions de travailleuses et de travailleurs sont appelé·es à voter du 26 novembre au 9 décembre.

Pour les salarié·es des TPE, qui ne bénéficient pas de représentant·es du personnel ou des syndicats, les accords mis en place prévoient des dispositions extrêmement défavorables aux salarié·es en matière de temps de travail ainsi que des accords dérogatoires au Code du travail et aux conventions collectives. Ces salarié·es auront ainsi à choisir l’organisation syndicale qui portera leurs voix durant les quatre prochaines années. Dans ce contexte, le syndicalisme CGT est plus que jamais pertinent pour continuer à conquérir des droits.

Mesurer la représentativité syndicale

Ce scrutin clôturera le cycle permettant la nouvelle mesure de la représentativité des organisations syndicales. Le résultat de ces élections participera à mesurer le poids des syndicats au plan national interprofessionnel, dans les branches et sur les territoires. Cela permettra par exemple de déterminer quelles organisations syndicales peuvent négocier les conventions collectives, ainsi que leurs poids respectifs. Plus vous voterez pour la CGT, plus vous donnerez de la force à nos priorités : salaires, emploi, temps et conditions de travail.

Une élection essentielle pour les conseils de prud’hommes

La mesure de la représentativité permettra également de répartir, entre les différentes organisations syndicales, leurs mandatés dans les conseils de prud’hommes, dans les conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux, dans les commissions régionales Transitions Pro (formation professionnelle) et plus généralement de définir la représentation des organisations syndicales dans les lieux de dialogue social sur les territoires.

Quelles conditions pour voter ? 

Vous pouvez voter si : en décembre 2023 vous étiez salarié·e d’une entreprise de moins de onze salarié·es ou employé·e à domicile, en CDI, CDD ou contrat d’apprentissage ; vous avez 16 ans révolus le 25 novembre 2024 ; que vous soyez en  Métropole ou Outre-mer et quelle que soit votre nationalité.

La CGT toujours en tête

Ce scrutin, organisé tous les quatre ans depuis 2012, a toujours placé la CGT en tête des suffrages. Contrairement à certaines idées reçues, les très petites entreprises ne sont pas uniquement concentrées dans l’artisanat et le petit commerce. Elles sont aussi nombreuses dans le secteur associatif, dans les professions libérales. Avec le développement des emplois de service, les particuliers employeurs sont considérés comme des TPE et sont également concernés par ces élections.

Les commissions paritaires régionales

Ce scrutin permet également d’élire les représentants dans les commissions paritaires régionales interprofessionnelles. Régionales : il existe treize CPRI en métropole (une par région) et cinq dans les départements d’Outre-mer. Paritaires : employé·es et employeur·ses sont représenté·es également (dix sièges pour les syndicats de salarié·es et autant pour les syndicats patronaux, répartis proportionnellement à l’audience recueillie lors du scrutin sur la région concernée. Interprofessionnelles : les élu·es peuvent représenter toutes les activités professionnelles. Elles ont pour objectif principal d’informer salarié·es et employeur·ses sur les dispositions légales et conventionnelles ; de faciliter le dialogue dans l’entreprise pour anticiper les conflits ; de statuer sur les questions centrales liées au travail comme l’emploi, la formation, les conditions de travail, la santé au travail, l’égalité, le temps partiel, la mixité… ; et de proposer des activités sociales et culturelles.

L’heure est à la mobilisation

À Paris, les unions locales ont mené une campagne offensive à l’appui des sites recensés. Dans la dernière ligne droite, il est essentiel que tous les syndicats se rapprochent des unions locales car ce travail ne peut pas et ne doit pas reposer que sur quelques militants. Chaque structure doit s’investir massivement dans cette élection. Il reste quelques jours pour faire la différence et surtout gagner le vote de ces salarié·es, qui pèsera lourd dans la balance de la représentativité alors que, sur cinq millions d’électeurs et d’électrices, la participation dépasse d’habitude à peine 5 %.

Aussi, pour conquérir de nouveaux droits dans des secteurs où les organisations syndicales sont largement absentes, du 26 novembre au 9 décembre 2024, on participe à la campagne et on fait voter CGT !