Le 1er Mai, journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses, est l’occasion de faire un
nouveau décryptage du monde dans lequel nous vivons. L’humanité est soumise à bien des défis, à de
nombreuses crises, à de multiples violences.

Les guerres frappent les populations ukrainienne, yéménite, palestinienne, pour ne citer qu’elles. Un blocus touche
toujours le peuple cubain. Les talibans imposent leur vision violente et rétrograde en Afghanistan. Les Ouighours
et les Rohingyas sont des peuples martyrisés. La famine, les pandémies et le réchauffement climatique frappent
les humains les plus démunis. L’Afrique est pillée. Le chômage et la pauvreté augmentent au même rythme que les
fortunes concentrées entre les mains de quelques millions de millionnaires et de quelques milliers de milliardaires.
Les États, les Gafam et quelques grandes sociétés multinationales manipulent nos données numériques
et nos pensées.

Pourtant, les gens ordinaires comme vous et moi aspirent juste à un bonheur simple et ne demandent
qu’à vivre en paix. Et si l’intelligence humaine et les ressources naturelles étaient mobilisées en ce sens,
ce serait à portée de main.

Cet état des lieux nous conduit à explorer les différentes voies possibles. J’en vois trois.

La première, c’est celle des national-capitalistes, donc la guerre contre les peuples et la guerre entre les nations.
La seconde, c’est celle du capitalisme mondialisé, donc la concurrence généralisée et la guerre économique
pouvant aussi déboucher sur la guerre entre les nations.

Ces deux premières voies sont les deux options possibles pour les dirigeants du monde capitaliste.
Ce sont deux faces différentes d’un même camp.

La troisième voie, c’est l’internationalisme, c’est-à-dire les travailleurs et travailleuses de tous les pays unis
contre le capitalisme, l’amitié entre les peuples, la coopération entre les nations, la paix en tant que principe
des rapports humains fondés sur la libre coopération de tous pour le bien commun.

Vous avez compris que c’est cette dernière voie que nous préconisons et pour laquelle notre camp social
doit lutter. Il nous faut contrer à la fois le néolibéralisme que nous subissons depuis des décennies et le
péril fasciste qui nous menace.

Créer en France un bloc majoritaire de forces allant dans le sens du progrès social, de l’égalité, de la
démocratie et de la paix est un exercice de recomposition politique qui est en cours. Une recomposition
syndicale sera peut-être aussi nécessaire si l’on veut un syndicalisme plus rassembleur.

Nos tâches syndicales vont consister à mobiliser le monde du travail, à préparer le congrès de la CGT, et
dans l’immédiat à nous adresser aux candidat·es aux élections législatives à propos de nos revendications
sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail, les retraites et les services publics.

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