Cet été, combien de collègues de travail vont encore faire l’impasse sur leurs vacances ? Sans compter les sans-emploi, les retraité·es, les étudiant·es. Le droit aux vacances de qualité pour toutes et pour tous est un droit fondamental, « au même titre que le droit au travail, à la santé, à l’éducation ou au logement », précise la fiche revendicative de la CGT. Parce que les vacances sont source d’émancipation et que ne pas pouvoir partir concourt à un sentiment de déclassement social, il apparaît plus que jamais nécessaire de réaffirmer ce droit et d’en conquérir de nouveaux.

Le droit aux vacances, c’est avoir la possibilité de partir en vacances comme tout le monde au moins une fois par an, en famille, ou pour les enfants en colonie de vacances. Ce droit a été reconnu en 1998 comme droit fondamental dans la loi de lutte contre les exclusions.

Un·e Français·e sur deux ne part pas en vacances, ce qui est aussi le cas pour un·e enfant sur trois. Au total, plus de vingt-deux millions de personnes ne peuvent toujours pas exercer ce droit, sachant que pour 65 % des Français·es concerné·es, la privation de vacances est liée à des contraintes financières.

Pour la CGT, le droit aux vacances pour tou·tes est un droit intergénérationnel répondant à l’ensemble des besoins des salarié·es et de leurs familles. Notre conception d’un tourisme social s’adresse à toutes et tous, à l’ouvrier·e, à l’employé·e, aux technicien·nes, aux ingénieur·es et aux cadres.

La notion de projet de vacances intègre tous les ingrédients de l’éducation populaire : le sport, la culture, les spectacles vivants – musique, théâtre, danse –, le livre et la lecture, mais aussi la découverte des régions et des populations, de la gastronomie, des loisirs sont les éléments indispensables à la réalisation de ce droit aux vacances.

Personne ne doit être laissé sur le bord de la route des vacances.

Ensemble, exigeons des augmentations des salaires et des pensions pour nous permettre de partir en vacances.

Ensemble, exigeons des moyens pour nos CSE afin d’aider au départ en vacances.

Il est indispensable que la subvention des activités sociales des CSE soit égale à 3 % de la masse salariale brute.

Ensemble, faisons respecter notre droit aux vacances.

Emmanuel Cottin

Télécharger Le travailleur parisien n° 1254 de juillet-août 2023.