Bonne année et bonne santé ! En particulier, nous souhaitons un système de santé qui réponde aux besoins de la population, des politiques de prévention pour la santé au travail, et une CGT en pleine forme ! Pourtant, le monde est inquiétant. Les oppressions capitaliste, patriarcale et raciste forment une toile de fond sur laquelle se dessinent les guerres, les inégalités sociales et le dérèglement climatique.

La rétrospective politique de l’année écoulée témoigne d’une crise inédite :

  • quatre Premiers ministres en un an, cela ne s’était jamais vu sous la Ve République ;
  • dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin après la victoire du RN aux élections européennes ;
  • Nouveau Front populaire en tête au soir du 7 juillet ;
  • ministres démissionnaires à partir du 16 juillet ;
  • gouvernement Barnier formé le 21 septembre ;
  • motion de censure du 8 octobre : 197 voix ;
  • motion de censure du 4 décembre : majoritaire avec 331 voix ;
  • gouvernement Bayrou formé le 23 décembre.

Le nouvel exécutif comprend des gens comme Bayrou, Borne, Valls, Darmanin, Retailleau, Dati, Rebsamen, Bergé… Un gouvernement souvent qualifié de zombie. Macron la fripouille et Bayrou la bidouille sont à la manœuvre. Après le très poussif discours de politique générale du Premier ministre le 13 janvier, la motion de censure du 16 janvier n’a recueilli que 131 voix de gauche, sans celles du groupe PS. Mais, bien plus que ce parti, c’est hélas ! le RN qui est déterminant à l’Assemblée nationale, en capacité de faire et de défaire les gouvernements. C’est Macron qui a créé cette situation en dissolvant l’Assemblée nationale le 9 juin.

La CGT ne perd pas la boussole et maintient ses cinq priorités : abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires et des pensions, défense de l’industrie et de l’environnement, développement des services publics, situation à Mayotte. Concernant la retraite, nous ne voulons pas de la réforme de 2023, ni de la capitalisation, ni de la retraite par points rejetée en 2019-2020. Abrogation !

L’unité est un combat. Inlassablement, nous allons continuer. Souhaitons un bon congrès à la FSU, dont nous sommes proches, qui se tiendra du 3 au 7 février. Nous avons en mémoire l’intersyndicale (huit organisations) de 2023 contre la réforme des retraites. Plus récemment, le communiqué unitaire CGT-CFDT-Unsa-Solidaires-FSU du 10 juin 2024 était une réponse nécessaire au lendemain des élections européennes et de la dissolution. Mais la déclaration patronat-CFDT-FO-CFTC-CGC du 17 décembre, heureusement sans la CGT, appelait à la stabilité et au dialogue social. Les actes du 10 juin 2024 (création du NFP, déclaration intersyndicale) avaient pourtant valeur de serment. La page semble tournée. Quoi qu’il en soit, l’heure est à la mobilisation sociale.

Benoît Martin, UD de Paris