Les enseignant•es et étudiant•es des écoles des métiers d’arts – notamment de Boulle, de l’Ensaama-Olivier de Serres, Estienne et d’autres encore se sont rassemblé•es, mardi 9 décembre, devant l’Institut national des métiers d’arts (INMA), pour dénoncer la baisse drastique des heures d’enseignement en atelier, dévalorisant leurs formations.



Le SEMM-CGT a apporté son soutien. Voici le communiqué :
Écoles des métiers d’art :
heures d’atelier supprimées = métiers d’art en danger!
Mardi 9 décembre, devant l’INMA (Institut National des Métiers d’Art) une centaine d’étudiants et d’enseignants, rejoins par des artisans des métiers d’arts, se sont rassemblés. Sont représentées les Ecoles des Métiers d’art de Paris : Boulle, l’Ensaama-Olivier de Serres, Estienne et d’autres encore. Une délégation d’étudiants a même fait le trajet depuis Saint-Quentin. Au cœur de la protestation : la baisse drastique des heures d’enseignement en atelier depuis la rentrée.
Sur les pancartes et banderoles on peut lire : « comment peut-on apprendre un métier sans pouvoir le pratiquer ? » ou encore : « on veut travailler, on veut nos ateliers ! ». Les étudiants ont également préparé des chants pour exprimer leur colère face au refus d’écouter les revendications (sur l’air d’une souris verte) : « et les métiers d’arts, qui sautaient en l’air ; les diplômes supprimés, et les heures d’ateliers ; ces gens-là nous disent : c’est la faute au rectorat ; le rectorat nous dit : c’est la faute au corona… »
« Pour la céramique par exemple, on passe de 16 heures d’ateliers hebdomadaires, par année, à seulement 6. Et la situation est différente selon les métiers, les écoles »
Un enseignant de l’ENSAAMA.
Depuis jeudi 3 décembre, un mouvement de grève et de mobilisation a débuté dans les écoles des métiers d’art. À l’origine de cette mobilisation, l’application de l’arrêté supprimant les Diplômes des Métiers d’Art (DMA Bac+2) et la mise en place du DNMADe (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design bac+3).
Dans ce cadre, les 6 Brevets de Techniciens Supérieurs en Arts Appliqués et les 35 diplômes des Métiers d’Art sont fusionnés
en « parcours » généralistes aux contours vagues (par exemple, à Boulle : « innovation sociale », « espace », « matériaux et innovation », « ornement », « évènement ») sans liens avec les métiers existants… et les heures de pratique en atelier
sont diminués ! Ce ne sont pas moins de 60 écoles qui sont concernées en France.
Les enseignants, les étudiants ont raison !
16 heures d’ateliers hebdomadaires pour tous c’est le minimum pour nos métiers !
Comme l’explique le Manifeste du Collectif Sauvons Les Métiers d’Art : « Le vendredi 4 décembre nous étions devant le rectorat de Paris et nous prévoyons une série d’actions régulières, pour nous faire entendre des pouvoirs publics (rectorat, directions des études supérieurs, ministères) et de tous les français, pour qui les métiers d’art sont leur patrimoine […] Tous ensemble nous resterons mobilisés jusqu’à l’obtention d’arrêtés modificatifs garantissant la préservation de l’excellence pour toutes les formations en métiers d’art en France ».
Le Semm-CGT, qui milite pour la préservation du patrimoine, pour la transmission des savoirs faire et l’excellence des métiers d’art, apporte tout son soutien aux revendications des enseignants et élèves des écoles des métiers d’art.
Le SEMM-CGT
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