Il y a plus de cent ans, le 8 mars 1908, les ouvrières de l’industrie du textile de New York descendaient dans la rue pour l’amélioration des conditions de travail, pour des augmentations de salaire et pour la réduction du temps de travail en scandant « du pain et des roses », le pain symbolisant la sécurité économique et les roses une meilleure qualité de vie. Aujourd’hui, la moitié des salariés sont des femmes et elles subissent des différences de rémunération pouvant aller jusqu’à 27 %. Elles sont également plus touchées par la précarité et le chômage que les hommes. Leurs carrières sont plus souvent plafonnées, bloquées, ce qui se traduit par des retraites inférieures de 42 %. En effet, de la formation à la vie professionnelle et dans toute la société, les stéréotypes réactionnaires renforcent les inégalités. La CGT, en combattant ces discriminations, travaille à une culture d’égalité entre les femmes et les hommes. La journée internationale des droits des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité, d’autant que les inégalités entre les hommes et les femmes s’accentuent avec la régression sociale et des services publics mis à mal. L’accès à l’IVG, bien qu’inscrit dorénavant dans la Constitution, reste particulièrement difficile. Quant à l’égalité salariale, elle ne peut demeurer un slogan. Enfin, la loi doit sécuriser véritablement l’emploi et la carrière des victimes de violences, que celles-ci aient un lien avec le travail ou non. Il est grand temps pour nos législateurs de passer de la parole aux actes.

Articles du dossier 8 mars 2024 :